................................................................... Le Juste restait droit sur ses hanches solides : "Par des farces de nuit ton front est épié, Et le Juste restait debout, dans l'épouvante "Barbe de la famille et poing de la cité, "Et ça me fait pleurer sur mon ventre, ô stupide, "C'est toi le Juste, enfin, le Juste ! C'est assez ! "Et c'est toi l'oeil de Dieu ! le lâche ! Quand les plantes J'avais crié cela sur la terre, et la nuit Cependant que, silencieux sous les pilastres Ah ! qu'il s'en aille, lui, la gorge cravatée Qu'il dise charités crasseuses et progrès... Juillet 1871. |
* Le manuscrit autographe n'a pas de titre et les premières strophes
n'ont pas été retrouvées.
** La fin de ce vers est difficile à lire. Les éditeurs ont souvent publié "yeux de Chinois à [be]daines". On devrait
plutôt lire "yeux de Chinois ou daines", la daine étant la femelle du daim.
- Texte du manuscrit autographe de la Bibliothèque Nationale de France (ancienne collection Barthou). Les deux dernières
strophes ont été rajoutées ultérieurement.
- Première publication, par épisodes : d'abord le Mercure de France, 16 septembre 1911, pour les 20 premiers vers ; puis, dans la même
revue, le 1er mai 1914, les 25 suivants ; ensuite, les vers suivants de 46 à 51 dans "La vie de Rimbaud et son oeuvre" de Marcel
Coulon, Mercure de France, 1929 ; enfin, les quatre derniers vers dans les Oeuvres complètes d'Arthur Rimbaud, Club du Meilleur
Livre, 1957.